Le Méridien de Paris

Historique d'une Demeure Philosophale

 

Carte de France (1682) provenant des archives de l’Observatoire de Paris.
On y voit le Méridien de Paris, ainsi que la Parallèle de Paris qui traverse le Mont-Saint-Michel...

 

Carte de la ville de paris (1791) montrant la complexité du tracé d'une carte précision, et la nécessité d'un grand nombre de relevés sur des points de repères élevés, à partir de l'Observatoire.

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Le Méridien de Paris et l’Observatoire de Paris

Imaginé au XVIIème siècle par les mathématiciens de l’Académie Royale des Sciences, approuvé par le roi Louis XIV et Colbert, le Méridien de Paris fut d’abord matérialisé par la construction de l’Observatoire de Paris dont les directions principales furent tracées le 21 juin 1667, jour du solstice d’été. Ce bâtiment, bâti sur un terrain pentagonal, est ainsi traversé par le Méridien qui forme son axe de symétrie nord-sud.

L’architecte ne fut autre que Claude Perrault, le frère de l’auteur des "contes de ma mère l’Oye". Fulcanelli cite cet auteur et ses contes en particulier lorsqu’il parle des moustaches en X du chat, le marquis de Carrabas, véritable Chat Pître s’il en est, sinon Chat Noir...

Plus tard, au XIXème siècle, Camille Flammarion, qui travailla un temps à l’Observatoire de Paris, y découvrit une Vierge Noire dans les catacombes sur lesquelles l’Observatoire est bâti. Cette anecdote nous est aussi donnée par Fulcanelli dans le Mystère des Cathédrales.

Ce Méridien de Paris a été pendant des années le zéro géographique mondial utilisé surtout par les navigateurs. Il permit aussi, par le biais d’un travail de fourmi effectué par le géographe Cassini, de mesurer très précisément le rayon du globe terreste. Ces mesures ont pu, entre autres, confirmer les théories d’Isaac Newton lors de ses travaux sur la gravitation et d’affiner la valeur du fameux g.

 

Le Méridien de Paris – Horloge et calendrier astronomiques

La particularité de ce Méridien de Paris est qu’il est matérialisé par une ligne de cuivre traversant l’Observatoire, ligne rousse de par la couleur naturelle du cuivre. Métal dont la forme oxydée est la couleur vert-de-gris.

Cette ligne n’a pas vocation géographique mais gnomonique. Il s’agit d’un de ces types de cadrans solaires appelé communément méridiennes.

Présentes en général dans les églises des villes ou villages d’Europe, les méridiennes permettaient de donner précisément l’heure locale du midi, la nécessité d’une heure de midi commune à toute la France ne s’étant faite ressentir qu’après l’essor du chemin de fer au XIXème siècle et la multiplication alors d’horloges mécaniques. On réglait du coup la précision des horloges des églises au moyen de ces mêmes méridiennes.

Ainsi, physiquement, un oculus placé dans une fenêtre au sud de l’Observatoire de Paris permet à un rayon de soleil de croiser la ligne méridienne à l’heure exacte du midi.

En outre, comme ce rayon se déplace le long de la méridienne suivant les jours de l’année, la méridienne fait aussi office de calendrier astronomique et c’est pourquoi l’on trouve aussi les signes du zodiaque ou les dates des équinoxes gravés sur le sol le long de la ligne de cuivre.

De part son Méridien origine, Paris justifia ainsi pour un certain temps sa qualité de nouvel omphalos, non seulement pour la France mais aussi pour le monde entier.

 

Les méridiennes de France

Il existe deux méridiennes très célèbres en France: il s’agit de celle de la Cathédrale de Bourges et de celle de l’église Saint-Sulpice à Paris.

Toutes deux sont matérialisées par des lignes de cuivre.

Toutes deux sont placées si proches sur l’axe du Méridien de Paris qu’on les confond généralement avec ce même Méridien de Paris.

Ces deux méridiennes sont donc symboliquement (et non mathématiquement, car nous nous intéressons uniquement à l’aspect hermétique du méridien ici) des représentations du Méridien Origine.

Ce qui s’applique parfaitement à la ville de Bourges, dont on dit qu’elle est le Centre de la France, et qui est connue aussi pour son célèbre alchimiste Jacques Coeur, au nom prédestiné pour cette ville centrale.

Une autre particularité est que Bourges fut la ville où Saint-Sulpice officia comme évêque.

 

Ce qui nous amène à l’autre méridienne célèbre, celle de l’église Saint-Sulpice de Paris, dont un des abbés célèbres ne fut autre que le jésuite Saint-Vincent-Depaul. Fulcanelli cite longuement l’histoire de cet abbé dans ses Demeures Philosophales. Ainsi nous apprend-il que ce jésuite fut enlevé lors d’un voyage à Narbonne, et qu’il fut initié à l’archimie lors de sa détention en tant qu’esclave à Tunis. A son retour en France, il multiplia les oeuvres de charité et les créations d’hôpitaux. Or Fulcanelli dont on peut être certain qu’il ne donne aucune information sans raison, ajoute une note où il est dit : "Saint-Vincent de Paul fonda l’hopital Sainte-Renne, en Bourgogne". Nous verrons l’importance de tout ces détails par la suite.

La méridienne de Saint-Sulpice est surtout connue pour son gnomon monumental, qui ne traversa pas les affres révolutionnaires sans dommages puisque certaines inscriptions furent martelées. Là aussi, une lentille placée dans les vitraux de la rosace du transept sud laisse passer un rayon de lumière qui croise la ligne de cuivre rousse à l’heure du midi solaire. Sur le pilier monumental du gnomon, on peut toujours voir une flèche gravée en vis-à-vis du signe du Verseau, de part et d'autre de la ligne de cuivre.

 

Le Méridien de Paris et la date du 17 janvier

En langage des oiseaux on appelle le Méridien de Paris par sa ligne de cuivre rouge, ou encore Rousse Ligne, Rose Ligne, voire Roux Sillon.

Rose ligne amène évidemment au prénom Roseline. Or Saint-Roseline est fêtée le 17 janvier.

Particularité du 17 janvier, il s’agit aussi de la date de la fête de Saint-Sulpice, ainsi que de celle de Saint-Antoine-l’Ermite.

Si nous résumons, nous retrouvons donc:

     

  • Trois lignes de cuivres (Observatoire de Paris, Eglise Saint-Sulpice de Paris, Cathédrale de Bourges),

  •  

  • Saint-Sulpice (dans l’église duquel saint passe une rose ligne) fut l’évêque de Bourges (dans la cathédrale de laquelle passe aussi une rose ligne), mort un 17 janvier, date de la fête de Sainte-Roseline,

  •  

  • La ligne de cuivre se dit aussi rousse ligne, et la date de la fête de la Sainte-Roseline est le 17 janvier.

Nous nous arrêterons là et chacun pourra remarquer que les coïncidences ne sont pas de mise ici. Il existe une étonnante unité symbolique et elle ne peut être fortuite, ni sans raison importante comme nous le démontrerons.

 

Le Méridien de Paris et Rennes-le-Château

Le fait est que tout dans l’affaire Rennes-le-Château (celle réactualisée par le Prieuré de Sion uniquement, c’est à dire depuis le début des années 60 et la publication de divers ouvrages vulgarisateurs), tourne autour de la date du 17 janvier.

Nous citerons le fait que des opuscules, comme "Le Serpent Rouge", traitant de la généalogie secrète des Mérovingiens, et qui ont été à la base de la renaissance de toute cette affaire, sont datés du 17 janvier. En particulier "Le Serpent Rouge" est destiné à l’histoire de l’église Saint-Sulpice.

Nous citerons le fait que, d’après la légende, le prêtre Saunière découvrit des parchemins mystérieux et codés, et qu’il serait allé à Saint-Sulpice à Paris pour les faire décoder.

Nous ferons enfin remarquer que Rennes-le-Chateau est très proche du Méridien de Paris géographique. Celui-ci passait sur le tombeau d’Arques, soit-disante reproduction du célèbre tableau de Nicolas Poussin "Les berges d’Arcadie". Ainsi aussi Jean Cocteau, un des derniers grands maîtres supposés du Prieuré de Sion, est enterré à Milly-la-Forêt où se trouve sa chapelle posthume juste sur l’emplacement du Méridien.

Bref, de nombreux éléments assurent l’unité du symbolisme entre le Méridien et l’hermétisme de Rennes. Mais ne s’agirait-il pas aussi de la Reginorum Elementarum?

 

Le Méridien de Paris et l’Alchimie

En effet, il existe des preuves irréfutables d’une analogie secrète entre la Rousse ligne et le noble art de l’Alchimie.

Nous citerons ainsi comme introduction les 4 éléments suivants:

     

  • Saint-Vincent-Depaul, abbé de Saint-Sulpice, était devenu archimiste après un voyage à Narbonne (non loin de Rennes-le-Château). Il créa, à son retour des galères, un hôpital Sainte-Rennes en Bourgogne (citation de Fulcanelli).

     

  • Nicolas Flamel réalisa le Grand Oeuvre un 17 janvier.

     

  • Dans son oeuvre "Le Mystère des Cathédrales", Fulcanelli divise son livre en trois parties, portant chacune le nom d'une ville placée sur le Méridien de Paris: Amiens, Paris, Bourges.

Et connaissant les alchimistes, aucun détail n’est donné sans raison…

 

Nous nous attèlerons dans les mois qui viennent à apporter des éléments nouveaux pour consolider les éléments présentés dans cette introduction:

     

  1. L’importance de la gnomonique pour le mystérieux alchimiste Fulcanelli,
  2.  

  3. L’hermétisme de l’église Saint-Sulpice,
  4.  

  5. L’architecture hermétique parisienne et la voie des étoiles matérialisée par la méridienne sur le sol de France.
  6. Le sens alchimique de ces rousses lignes et l’importance de cacher la couleur rouge derrière le vert (comme le passage au Méridien de Greenwich par exemple). A ce sujet, il est indispensable de lire notre étude sur le symbolisme de la Gueule du Dragon.

 

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Meridien_Paris.zip (80 kb) - 9 décembre 2001